Le 4 octobre dernier, se tenait Luxe Pack Monaco, le Salon dédié aux innovations dans l’emballage. L’occasion pour Claire Domergue, rédactrice en chef de Luxus +, d’y organiser et animer une table ronde sur le thème “Numérique, réglementation, réutilisation : focus sur le renouveau de l’étiquette”. Cette dernière a permis une réflexion poussée sur l’avenir de l’étiquetage, à l’heure où les marques de produits alimentaires et cosmétiques font face à des nouvelles réglementations.
Ont participé à cette discussion, Philippe Morel, le directeur marketing de Sleever (expert de la fabrication d’étiquettes techno-rétractables), Matthieu Mercier, le fondateur de MM Design Studio, Stéphanie Lumbers, la directrice du secteur développement durable de FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté), Mélianthe Leeman, la directrice marketing du secteur vins et spiritueux de O-I (leader du packaging en verre), et enfin, Aurore Gustin, la responsable du développement commercial de Fedrigoni (producteur de papiers haut de gamme pour packaging).
Chacun a pris la parole, pour exposer une solution d’étiquetage responsable à laquelle il a contribué.
Des solutions encore en développement
Selon Stéphanie Lumbers, il est grand temps que les marques cosmétiques et agroalimentaires s’emparent des thèmes de digitalisation, de régulation et de réemploi de l’étiquette. Et il est essentiel de faire évoluer l’étiquette de sorte à la rendre réglementaire et esthétiquement agréable à la fois.
Tandis que les marques font face à de nouvelles contraintes réglementaires et physiques (notamment les obligations d’affichage comme l’info tri pour les produits ménagers depuis le 9 mars dernier), les consommateurs exigent une connaissance précise des conditions de fabrication de leurs produits.
Plusieurs alternatives à l’étiquette traditionnelle ont été proposées, mais chacune d’entre elles montre encore des limites.
Pour répondre à l’enjeu de l’esthétique pour les produits de luxe, Matthieu Mercier affirme que l’usage d’une puce NFC (déjà présente dans nos cartes bancaires) permet de réunir plusieurs informations (notamment le nutri-score, qui sera obligatoire sur les bouteilles d’alcool à compter du 8 décembre 2023), de façon plus discrète qu’un QR Code. Le fondateur de MM Design Studio travaille sur ce système depuis 2016 mais il pense que cela prendra encore quelques années pour le démocratiser.
Il en va de même pour les étiquettes thermorétractables sans colle de Sleever et le projet d’impression numérique directe sur bouteille de Mélianthe Leeman. Dans ce dernier cas, le papier n’est plus nécessaire, et le visuel est agréable pour le consommateur. L’encre est organique, et l’information qu’on imprime peut-être modifiée au jour le jour en fonction des nouvelles réglementations. Cependant une bouteille en verre modifiée avec de l’encre n’est pas considérée recyclable.
Des technologies pas encore matérialisées mais en projet ont également été mentionnées, notamment le color smart, de Sleever. Avec ce dernier, il suffirait simplement aux acheteurs de prendre une photographie du produit pour être redirigé vers une page internet contenant toutes les informations.
Des réglementations qui se cumulent
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Photo à la Une : © Luxe Pack Monaco