Depuis le début des années 2000, les Champs-Elysées ont subi une véritable métamorphose. Les cinémas ou boutiques dites traditionnelles cèdent progressivement leur place à des enseignes de luxe, qui occupent désormais un quart de la plus belle avenue du monde.
Historiquement, jusque dans les années 1950, l’avenue des Champs-Elysées était principalement occupée par des boutiques et parfumeries de luxe. Cependant, au fil du temps, celles-ci ont été remplacées par des sièges sociaux de grandes entreprises puis par des commerces plus populaires (comme par exemple le célébrissime Virgin Megastore à la fin des années 1980), encouragés par une accessibilité facilitée par l’arrivée du RER A en 1977.
Puis, l’augmentation exorbitante des loyers a eu raison des enseignes traditionnelles, qui ferment tour à tour leurs portes : après les cinémas Gaumont Marignan en novembre 2023 ou l’UGC Normandie en juin 2024, la FNAC a également tiré sa révérence, le vendredi 3 janvier dernier.
Seules les grandes marques de luxe et les chaînes internationales peuvent supporter les loyers très élevés de l’avenue : ce qui était autrefois un lieu de sortie populaire pour les Parisiens semble désormais réservé à une clientèle de luxe.
La cinquième avenue la plus chère du monde
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en vingt ans, les loyers ont doublé, atteignant désormais 20 000 euros le m², à tel point que l’avenue des Champs-Élysées demeure l’un des emplacements les plus chers du monde. En 2024,elle se classe en cinquième position en termes de valeur locative la plus élevée au monde, derrière, en première position, la Via Montenapoleone à Milan, suivie de la Cinquième Avenue de New York, New Bond Street à Londres et la Tsim Sha Tsui à Hong Kong.
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Photo à la Une : © ABACA Press