Le Comité Colbert s’associe à l’Institut pour les savoir-faire Français afin de mesurer pour la première fois le poids économique des entreprises des métiers d’art et des savoir-faire français d’exception.
Une grande première dans l’univers confidentiel et fragmenté des petites mains du luxe, L’Institut pour les savoir-faire français a réalisé une étude nationale sur les métiers d’art en France. Et ce en collaboration avec l’instance représentative du luxe en France, le Comité Colbert, le ministère de la Culture, la Fondation Bettencourt Schueller ainsi que Terre & Fils, avec l’appui technique du cabinet Xerfi.
L’étude Les Éclaireurs “Mesurer le poids économique des entreprises des métiers d’art et savoir-faire d’exception” a permis de recenser 234 000 entreprises liées à ce secteur et représentant 500 000 professionnels actifs en France.
Fort de ses 68 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ce domaine occupe une place prépondérante dans l’économie nationale et dépasse même le poids du secteur pharmaceutique.
Une grande diversité d’entreprises
L’artisanat français et les savoir-faire d’exception – partenaires clés des grandes Maisons du luxe français – représentent un demi-million de travailleurs, dont 280 000 salariés. Ces derniers constituent la cheville ouvrière de 198 métiers d’art reconnus et de 83 spécialités recensées.
Or, jusqu’à présent, l’absence de données fiables pénalisait grandement la visibilité de ces métiers, tandis que les professionnels peinaient à convaincre de potentiels investisseurs.
L’étude Les Éclaireurs “Mesurer le poids économique des entreprises des métiers d’art et savoir-faire d’exception” lève ainsi le voile sur un artisanat d’exception, apparaissant comme un grand contributeur pourtant méconnu de l’économie nationale.
Ces métiers d’art et savoir-faire d’exception se définissent par une activité de production, de création ou de restauration du patrimoine, dont le cœur de métier est la maîtrise de gestes et techniques permettant de transformer la matière.
Pour les besoins de l’enquête, deux typologies d’entreprises ont été identifiées : celles dont le métier d’art est au cœur de l’activité et qui restent le plus grand pourvoyeur d’emplois (165 000 collaborateurs) et celles dont le métier d’art est avant tout une valeur ajoutée. Ces dernières ont un poids économique supérieur (36 milliards d’euros de chiffre d’affaires) aux entreprises dont le métier d’art est au cœur de l’activité, mais aussi le principal tissu économique du pays avec un maillage de 119 300 entreprises.
Plus de la moitié de ces entreprises (53,5%) sont des petites et moyennes entreprises (PME) avec une forte présence des micro-entreprises (soit des structures avec moins de 10 collaborateurs). Les très grandes entreprises ne représentent que 4,9%.
Si l’essentiel de ces entreprises relèvent des activités manufacturières (27%), elles ne sont pas les seules pourvoyeuses d’emplois. En effet, 18,5% évoluent dans le milieu des arts du spectacle et des activités récréatives et 11,5% dans le secteur de la construction et du bâtiment.
Un moteur économique en régions
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Photo à la Une : © Atelier Mériguet-Carrère