Malgré une rénovation et un investissement colossal de 750 millions d’euros, La Samaritaine, rouverte en juin 2021 à Paris après seize années de fermeture, peine toujours à trouver son public. LVMH en a pris acte, réorganise sa gouvernance et repense sa stratégie. Mais le chemin vers la rentabilité reste long.
Le 23 juin 2021, les portes de La Samaritaine s’ouvrent à nouveau sur les quais de Seine. Pour LVMH, propriétaire des lieux, c’est un moment historique. Fermé depuis 2005 pour des raisons de sécurité, l’ancien grand magasin à la fois Art nouveau et Art déco renaît sous une forme hybride : temple du luxe, musée patrimonial, centre commercial sélectif, hôtel cinq étoiles (le Cheval Blanc Paris), bureaux… Le tout dans un écrin architectural mêlant restauration patrimoniale et modernité.
Le chantier, l’un des plus longs et coûteux du Paris contemporain, a duré plus de quinze ans et coûté 750 millions d’euros. Un investissement à la hauteur de l’ambition : faire de La Samaritaine un nouveau phare du luxe mondial. L’ouverture était censée coïncider avec le retour en masse des touristes internationaux dans un contexte post-pandémique.
Néanmoins, quatre ans plus tard, les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances, entre difficultés structurelles, commerciales et sociales…
Une stratégie pensée pour des touristes… absents
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