En collaboration avec Camille Fournet, Luxus+ organise un jeu concours exceptionnel. Les 20 lauréats auront la chance de participer en exclusivité à une Masterclass de maroquinerie, où ils seront initiés à la confection d’un porte-cartes personnalisé. Dans ce contexte, la Maison de Haute Maroquinerie Française nous a ouvert les portes de son atelier pour découvrir les secrets de ses artisans maroquiniers. Entretien.
L+ : Comment la Maison préserve-t-elle son héritage tout en restant innovante dans le monde de la haute maroquinerie ?
Lucile Vasseur, prototypiste chez Camille Fournet : La Maison Camille Fournet a mis en place, en 2022, une formation interne pour ses nouveaux artisans, dispensée par une maroquinière avec plus de 25 ans d’expérience. Nous avons un attachement à notre savoir-faire et à sa transmission de génération en génération.
Parallèlement, cela ne nous empêche pas d’être constamment en veille sur l’avancement des technologies, avec l’impression 3D pour des intérieurs de bracelets montre ou sur de nouvelles machines à coudre nous permettant de nouvelles réalisations autrefois impossibles…
Les échanges avec la designer de la Maison, Claire Aubadie-Ladrix, lors du développement d’un nouveau produit, nous pousse également à constamment chercher de nouvelles façons de faire, afin de répondre à ses demandes.
L+ : Comment les techniques de fabrication de pièces en cuir ont-elles évolué au fil des années chez Camille Fournet et y a-t-il des innovations récentes qui ont influencé votre approche du prototypage ?
LV : La Maison Camille Fournet a fait évoluer ses techniques au fil des années mais son exigence du travail bien fait et de qualité est restée la même.
Au fil des 10 à 20 dernières années, nous avons pu compter sur la CAO, la découpe numérique, l’impression 3D et les technologies laser pour faire progresser notre métier vers encore plus de précision et pour répondre à nos clients et à leurs exigences dans les meilleurs délais.
L+ : La masterclass proposée en récompense du jeu concours semble être une expérience unique. Qu’est-ce que les participants peuvent espérer apprendre au cours de cette expérience ?
LV : Lors de ces ateliers, le client va pouvoir coller, teinter les tranches, marquer à chaud et même coudre à la main son produit. Toutes ces expériences immersives lui permettront de partager nos exigences du quotidien : la rigueur, la précision, la dextérité…
Il se rendra compte de la complexité de ces tâches et du temps nécessaire à leur réalisation qualitative. Il comprendra également l’importance de la transmission de nos artisans expérimentés à nos nouvelles recrues et du temps que cet apprentissage peut nécessiter.
L+ : Quels conseils donneriez-vous à ceux qui aspirent à devenir des artisans dans le domaine de la maroquinerie ?
LV : Nous avons la chance d’exercer un métier de passion, avec des matières nobles qui nécessitent une constante adaptation. Cela nous permet d’être quotidiennement challengés.
Aujourd’hui, de plus en plus de gens aspirent à redonner du sens à leur quotidien, à exercer des métiers manuels, avec des objets concrets. Je pense que notre profession correspond parfaitement à ces valeurs qu’un futur artisan devra partager.
C’est également un métier d’apprentissage constant, de nouvelles techniques, de nouvelles matières… Il faudra savoir faire preuve de patience et de persévérance.
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Photo à la Une : ©Lucile Vasseur
