Selon Bloomberg, le propriétaire de Kering est à deux doigts de racheter CAA, la plus grande agence de talents d’Hollywood. Si à court terme, la grève historique des acteurs et scénaristes jette un froid sur cette activité, le portefeuille d’artistes et sportifs de l’agence permet d’imaginer des synergies intéressantes avec les Maisons de luxe.
François-Henri Pinault aime les vedettes, comme l’a très bien montré son mariage avec l’actrice Salma Hayek.
Et il aime investir.
La rumeur qui courait depuis quelques semaines a été confirmée par l’agence Bloomberg : l’homme d’affaires à la tête de Kering serait sur le point de racheter Creative Artists Agency (CAA), la méga-agence de talents d’Hollywood. Laquelle compte à son portefeuille des stars célébrissimes comme les acteurs Georges Clooney, Brad Pitt, Natalie Portman, les chanteurs Justin Bieber, Britney Spears, le réalisateur Steven Spielberg ou des sportifs comme le basketteur Chris Paul. Et sans surprise, Salma Hayek fait aussi partie des clients de l’agence.
Participation majoritaire
L’information n’a pas été confirmée officiellement mais le sérieux de l’agence Bloomberg permet de la considérer comme sûre.
François-Henri Pinault reprendrait ainsi la participation majoritaire détenue par le groupe de capital-investissement TPG Inc.
Les parts minoritaires dans les mains de la société chinoise CMC Capital pourraient, elles, être aussi vendues, pour leur part, à la société d’investissement du gouvernement de Singapour, Temasek Holdings PTE.
Fondée en 1975 par cinq associés, Michael Ovitz, Michael S. Rosenfeld, Ronald Meyer, Rowland Perkins et William Haber qui évoluaient dans une précédente agence, CAA est vite devenue elle-même une star au firmament des agences de talents.
Un périmètre élargi
Initialement centrée sur les acteurs de cinéma, elle a élargi son périmètre à ceux de théâtre, puis au sport, avec les champions de la NBA (Basket), NFL (Football) ou NHL (Hockey).
En 2010, à la suite de l’évolution des business model du cinéma, avec la montée en puissance du numérique, CAA, contrainte de se diversifier pour survivre (via des concerts, l’édition, etc), avait ouvert son capital à la firme de capital-investissement TPG Capital.
De quoi lui permettre d’étendre son périmètre géographique de façon mondiale, avec outre son bureau à Los Angeles, d’autres drapeaux plantés aux Etats-Unis (New York, Chicago, Nashville) mais aussi au Canada (Calgary), en Europe (Londres, Munich, Stockholm), en Asie (Mumbai, Pékin).
Grève historique
Certes, en pleine grève historique des scénaristes et acteurs hollywoodiens, vent debout contre le spectre de l’intelligence artificielle,, le moment pourrait paraître mal choisi…
Photo à la Une : CAA
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