Le spécialiste américain de la Beauté a choisi la capitale française pour y ouvrir en 2024 l’Atelier, son futur centre de recherche pour les fragrances. Objectif : monter encore en puissance sur ce segment porteur, en misant sur l’innovation.
Décidément, Paris fait briller les yeux des américains…Pas seulement ceux des touristes, mais aussi ceux des spécialistes de la Beauté et des Parfums.
Alors que le groupe Coty vient de démarrer sa cotation sur Euronext Paris, Estée Lauder a annoncé l’implantation prochaine dans la capitale française d’un futur centre de recherche pour ses fragrances.
Catalyseur d’innovation
« Nous sommes ravis d’annoncer la création de notre nouvel Atelier », a ainsi déclaré Stéphane de La Faverie, le président exécutif groupe responsable de la stratégie Parfum, Maquillage et Homme. « Cette implantation, qui doit servir de catalyseur d’innovation pour l’ensemble de notre portefeuille de parfums, nous donnera un accès direct à certaines des meilleures ressources créatives, aux talents de l’industrie et aux fournisseurs et parfumeurs locaux, pour nous aider à continuer d’accélérer notre dynamique dans cette catégorie passionnante ».
Non contente d’être le berceau de la parfumerie moderne, Paris est en effet aussi son carrefour…
L’Atelier – c’est son futur nom – devrait être inauguré fin 2024 à un emplacement qui n’a pas encore été précisé.
Un marché porteur
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Dirigé par des experts du secteur, l’Atelier “permettra d’approfondir la cocréation et la collaboration avec les partenaires externes afin d’accélérer la mise sur le marché de parfums, de packagings et de concepts innovants », selon les déclarations du groupe américain.
Pour Estée Lauder, il s’agit aujourd’hui de monter en puissance, notamment via une approche disruptive, sur le marché porteur des parfums de prestige.
Euromonitor table ainsi sur une croissance annuelle de 9 % jusqu’en 2027 pour les fragrances très haut-de-gamme.
Les ventes de l’activité Parfums du groupe Estée Lauder ont elles augmenté de près de 40% depuis l’exercice clos 2019, le dernier avant la pandémie. Cette tendance est évidemment encourageante alors que le groupe a montré des signes d’essoufflement : il a ainsi accusé un recul de 6% à données comparables de son chiffre d’affaires à 15,91 milliards de dollars, pendant l’exercice 2022/23, clos le 30 juin dernier.
Un large portefeuille
Outre les parfums à son nom, Estée Lauder possède un portefeuille étendu de fragrances de luxe : hormis les françaises Kilian Paris et Editions de Parfums Frédéric Malle, on trouve ainsi dans son escarcelle Aerin Beauty, Jo Malone London, Tom Ford, Le Labo ou encore Aramis.
En revanche, Estée Lauder n’a conservé qu’une licence (Balmain) après s’être délestée de toutes les autres (Tommy Hilfiger, Michael Kors, Donna Karan, Zegna).
Et avec son centre de recherche, le groupe américain compte bien imposer, plus que jamais, ses propres Maisons de Parfums dans la course à l’innovation et à la désirabilité.
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Photo à la Une : © Estée Lauder