L’annonce est tombée : les États-Unis appliqueront bel et bien un droit de douane de 15 % sur les vins et spiritueux européens, dont le champagne. L’espoir d’une exemption, longtemps porté par les producteurs champenois, s’est ainsi envolé.
Les nombreuses discussions, pourtant intenses au cours de l’été, n’ont pas permis d’arracher un compromis…
Le marché américain, un pilier stratégique
Les États-Unis représentent le premier débouché à l’export pour le champagne en valeur : en 2024, près de 34 millions de bouteilles y ont été expédiées, pour un chiffre d’affaires estimé à 820 millions d’euros, soit environ 10 % des volumes mais 14 % du revenu global de la filière.
Pour les grandes maisons comme pour les vignerons indépendants, ce marché est incontournable. Une taxe de 15 % risque de ralentir la consommation, de renforcer la concurrence d’autres vins effervescents et de fragiliser l’équilibre économique d’une région où 600 000 emplois directs et indirects dépendent de la vigne et du vin.
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