À l’occasion de la journée mondiale du surf, retour sur l’impact de ce sport de glisse dans le monde du luxe.
Les cheveux salés, l’odeur de crème solaire allègrement appliquée sur le visage, la sensation de glisser sur l’eau… tant d’éléments participent à l’aura de cette discipline qu’est le surf. Pratiqué depuis des siècles par les Hawaïens, ce sport a rapidement séduit le reste du monde, au point de devenir une discipline olympique. Le surf a ainsi fait sa première apparition en tant que sport additionnel lors des Jeux de Tokyo 2021. Le sport de glisse sera également au programme de Paris 2024, alors que la compétition aura lieu sur le spot de Teahupo’o, à Tahiti.
Suite à l’engouement généré par le surf, il n’a pas fallu longtemps aux marques et au monde de la mode pour se rendre compte de l’opportunité qu’il représentait. Le luxe est constamment à l’affût de nouveaux concepts pour rester à l’avant-garde de la tendance. Dans cette quête infinie du “cool”, les Maisons ont l’habitude de puiser leur inspiration dans les cultures underground, et nogtamment dans la tendance surfwear n’est pas exempte de cette stratégie. En 2010, Chanel se positionne comme marque précurseure en sortant une première planche de surf. En 2014, la Maison fondée par Coco Chanel s’est ensuite offert les talents de Gisele Bündchen dans un court-métrage dédié à l’emblématique parfum Chanel n°5. Réalisé par Baz Luhrmann (Gatsby le Magnifique, Elvis…), le film intitulé “The One That I Want” met en scène la mannequin brésilienne en train de défier les vagues sur une planche flanquée du double C de la marque. Un modèle qui fut commercialisé quatre ans plus tard pour un prix de 4 000 euros.
Les surfeurs comme figures de proue
Si Chanel a su flairer la vague avant les autres, d’autres acteurs du luxe n’ont pas tardé à suivre. Il est certain que le sport de glisse inspire, tant par son iconographie que par son côté anticonformiste. Le surfeur est cool, nonchalant, et surtout tendance. Une formule idéale pour les marques souhaitant être sur le devant de la scène, tout en donnant l’impression qu’elles ne font rien pour.
Rejoignant le cercle des habituels acteurs ou chanteurs, les surfeurs sont devenus à leur tour des ambassadeurs de Maisons. En décembre 2023, la collection pre-fall 2024 de Louis Vuitton a défilé à Hong Kong, sous la direction artistique de Pharrell Williams. Parmi les mannequins, se glissaient, planche sous le bras, les surfeurs Mahina Florence, Kaniela Stewart, et Tahaki Papke.
Plus récemment, Dior s’est donné pour mission de créer sa propre équipe de rêve en prévision de Paris 2024. Après la gymnaste Mélanie De Jesus Dos Santos et la triple championne de France de tennis fauteuil Pauline Déroulède, la marque de luxe a notamment choisi le surfeur Kauli Vaast comme nouvel ambassadeur. Âgé de 21 ans, le jeune homme originaire de Papeete, en Polynésie française, est considéré comme l’une des étoiles montantes du sport de glisse. À ses côtés, la quintuple championne du monde de surf Carissa Moore est aussi devenue l’une des 18 ambassadrices sportives sélectionnées pour la Maison à l’approche des Jeux.
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Les marques inspirées
À l’instar du tennis et de la tendance du tenniscore, l’esthétique surf se décline hors de l’eau. Star des combinaisons si chères aux amateurs de glisse, le néoprène s’est exporté plus d’une fois dans les collections de prêt-à-porter. L’Italien Prada a par exemple présenté lors de son défilé printemps-été 2019 des hauts en néoprène taillés comme des vestes de protection contre le vent ainsi que des baskets similaires aux chaussons de surf.
Sans emprunter totalement les codes vestimentaires du surfeur, les marques d’horlogerie rendent elles aussi hommage à la discipline. À l’occasion de son exposition “Haut Artisanat 2024”, la manufacture suisse Patek Philippe a dévoilé sa montre “Sur la plage”. Imaginée d’après le modèle Calatrava, cette montre-bracelet, limitée à seulement dix exemplaires, dévoile sur son cadran en bois un surfeur à l’affût de sa prochaine vague. Le style épuré de cette pièce d’exception cache cependant un travail d’orfèvre : 75 minuscules incrustations de bois ont été nécessaires pour décliner 23 essences de couleurs, textures et veinures variées.
L’horloger Breitling a, de son côté, adopté les valeurs du sport de glisse en créant la “Breitling Surfers Squad”, regroupant trois égéries. Composé de Kelly Slater, l’un des meilleurs surfeurs de tous les temps, ainsi que des tout aussi exceptionnelles Stephanie Gilmore et Sally Fitzgibbons, multiples championnes, cet impressionnant trio est depuis 2018 le visage des collections de montres de plongée Superocean et Superocean Heritage.
Des engagements éthiques et esthétiques
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Photo à la Une : © Dior