Après des années de travail, la maison Martell, spécialisée dans la production de cognac, a annoncé le succès de son nouveau moyen de distillation. Avec très peu de rejet carbone, l’innovation répond aux enjeux environnementaux, mais devrait prendre quelques années avant de se démocratiser.
La maison Martell, fleuron du groupe Pernod-Ricard, a annoncé le succès et l’efficience de sa dernière innovation, la distillation bas carbone. Il s’agit d’un procédé venant perfectionner un premier dispositif expérimental de distillation à la vapeur, testé depuis 2019.
L’innovation réside dans un « système de récupération et de valorisation de l’énergie » dans la partie réfrigérante de l’alambic. Les vapeurs d’alcool s’y condensent dans un serpentin plongé dans de l’eau froide. Habituellement, cette étape entraîne une perte importante d’énergie due à l’évaporation et à la formation de fumerolles. Mais là, le flux thermique est récupéré par une pompe à chaleur, avant d’être réintroduit dans le système de chauffage alternatif à la vapeur.
« Pour la première fois, l’alambic charentais est en mesure de répondre aux enjeux environnementaux que la France et l’Europe se sont fixés à l’horizon 2050 », se réjouissent Christophe Valtaud, maître de chai de la maison Martell, et Philippe Tizon, PDG du groupe Chalvignac.
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Photo à la Une : © Pernod-Ricard