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Placé en redressement judiciaire le 29 mars dernier, le destin de Clergerie, l’un des derniers fabricants français de chaussures, est en suspens. Une décision judiciaire, le 14 juin prochain, est attendue avec inquiétude par les employés de l’entreprise et son fondateur historique, Robert Clergerie. Son fils, Damien, appelle les grands acteurs du luxe à s’intéresser au dossier.
Mars dernier avait ébranlé Clergerie, placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Le fabricant de chaussures, installé à Romans-sur-Isère dans la Drôme, affichait un mauvais état de la trésorerie ainsi qu’un niveau élevé de pertes depuis 2020. L’entreprise n’avait finalement pas réussi à trouver de « solutions in bonis » lors de la « procédure de conciliation ouverte » entre ses actionnaires et créanciers.
« Ça m’a fait beaucoup de peine, c’est le travail d’une vie, c’était quand même mon affaire », s’était exprimé Robert Clergerie. Le fondateur de la marque portant son nom – créée en 1981 et qu’il avait cédée en 2011, avait en effet été « ému et touché » par la décision de placement en redressement judiciaire.
« La marque Clergerie va bien sûr être vendue », estime le chausseur de 89 ans car « elle a encore une valeur, c’est un beau trophée qu’on va dépecer, et c’est ce que je voudrais éviter ».
Eventuels repreneurs
Le 14 juin prochain, le tribunal de commerce de Paris aura à examiner les dossiers de reprise. Jusqu’à présent, aucun candidat ne s’est exprimé publiquement. Toutefois, cinq offres partielles ont été déposées entre fin avril et fin mai auprès du greffe, que l’AFP a pu consulter. Certaines ont depuis été retirées, ce qui crée de l’incertitude quant à la poursuite des autres offres restantes.
Damien Clergerie, le fils du fondateur, a lancé un appel sur le réseau LinkedIn, invitant les grands groupes de luxe tels que LVMH, Chanel, Kering et Hermès à porter leur attention sur la marque de chaussures. Il a également sollicité le soutien du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Cet appel a suscité l’intérêt de plus de 6 000 personnes, parmi lesquelles de nombreux chefs d’entreprise. Certains d’entre eux ont proposé la transmission de l’entreprise aux salariés en utilisant le modèle d’une société coopérative et participative (SCOP).
160 salariés inquiets
Clergerie emploie toujours quelque 160 employés. Environ quarante travaillent dans les magasins, tandis que près de 90 employés travaillent à l’usine située à Romans-sur-Isère (Drôme).
« Il y a peut-être un vague espoir, très faible » de reprise des salariés, a expliqué Robert Clergerie à l’AFP. « Il y a les ouvriers, le personnel, il y a des gens de qualité qui ont le tour de main… Ils savent très bien que je ne peux pas faire grand-chose, même si ça m’intéresse que l’affaire redémarre », résume le fondateur de la marque.
« On a peur, on sait que tout le personnel ne va pas être repris », confie pour sa part Valérie Treffé-Chavant de la CFE-CGC.
« On aurait dû y penser dès le début (du redressement judiciaire) », regrette Sandrine Martorana, syndicaliste FO qui travaille depuis 24 ans pour Clergerie. Désormais, « c’est un peu court » pour se retourner, déplore-t-elle. Selon la syndicaliste, « les gens sont attachés à l’usine, c’est familial », avec des salariés très touchés par le redressement, d’autant que certains travaillent ensemble depuis parfois près de 40 ans. « Il y a un vrai savoir-faire, c’est tellement dommage que ça se perde ».
Clergerie demeure l’un des noms emblématiques de l’industrie de la chaussure en France et de sa ville d’origine, Romans-sur-Isère. Pendant son apogée, la marque exportait ses chaussures jusqu’à Hollywood, et sa boutique historique située au cœur de Paris, rue du Cherche-Midi, vendait jusqu’à 11 000 paires par an. En 2020, déjà en difficulté, l’entreprise avait été cédée au fonds French Legacy Group.
Lire aussi >Clergerie : les raisons de son redressement judiciaire
Photo à la Une : © Clergerie[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row njt-role= »not-logged-in »][vc_column][vc_column_text]
Placé en redressement judiciaire le 29 mars dernier, le destin de Clergerie, l’un des derniers fabricants français de chaussures, est en suspens. Une décision judiciaire, le 14 juin prochain, est attendue avec inquiétude par les employés de l’entreprise et son fondateur historique, Robert Clergerie. Son fils, Damien, appelle les grands acteurs du luxe à s’intéresser au dossier.
Mars dernier avait ébranlé Clergerie, placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Le fabricant de chaussures, installé à Romans-sur-Isère dans la Drôme, affichait un mauvais état de la trésorerie ainsi qu’un niveau élevé de pertes depuis 2020. L’entreprise n’avait finalement pas réussi à trouver de « solutions in bonis » lors de la « procédure de conciliation ouverte » entre ses actionnaires et créanciers.
« Ça m’a fait beaucoup de peine, c’est le travail d’une vie, c’était quand même mon affaire », s’était exprimé Robert Clergerie. Le fondateur de la marque portant son nom – créée en 1981 et qu’il avait cédée en 2011, avait en effet été « ému et touché » par la décision de placement en redressement judiciaire.
« La marque Clergerie va bien sûr être vendue », estime le chausseur de 89 ans car « elle a encore une valeur, c’est un beau trophée qu’on va dépecer, et c’est ce que je voudrais éviter ».
Eventuels repreneurs
Le 14 juin prochain, le tribunal de commerce de Paris aura à examiner les dossiers de reprise. Jusqu’à présent, aucun candidat ne s’est exprimé publiquement. Toutefois, cinq offres partielles ont été déposées entre fin avril et fin mai auprès du greffe, que l’AFP a pu consulter. Certaines ont depuis été retirées, ce qui crée de l’incertitude quant à la poursuite des autres offres restantes.
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Placé en redressement judiciaire le 29 mars dernier, le destin de Clergerie, l’un des derniers fabricants français de chaussures, est en suspens. Une décision judiciaire, le 14 juin prochain, est attendue avec inquiétude par les employés de l’entreprise et son fondateur historique, Robert Clergerie. Son fils, Damien, appelle les grands acteurs du luxe à s’intéresser au dossier.
Mars dernier avait ébranlé Clergerie, placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Le fabricant de chaussures, installé à Romans-sur-Isère dans la Drôme, affichait un mauvais état de la trésorerie ainsi qu’un niveau élevé de pertes depuis 2020. L’entreprise n’avait finalement pas réussi à trouver de « solutions in bonis » lors de la « procédure de conciliation ouverte » entre ses actionnaires et créanciers.
« Ça m’a fait beaucoup de peine, c’est le travail d’une vie, c’était quand même mon affaire », s’était exprimé Robert Clergerie. Le fondateur de la marque portant son nom – créée en 1981 et qu’il avait cédée en 2011, avait en effet été « ému et touché » par la décision de placement en redressement judiciaire.
« La marque Clergerie va bien sûr être vendue », estime le chausseur de 89 ans car « elle a encore une valeur, c’est un beau trophée qu’on va dépecer, et c’est ce que je voudrais éviter ».
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Le 14 juin prochain, le tribunal de commerce de Paris aura à examiner les dossiers de reprise. Jusqu’à présent, aucun candidat ne s’est exprimé publiquement. Toutefois, cinq offres partielles ont été déposées entre fin avril et fin mai auprès du greffe, que l’AFP a pu consulter. Certaines ont depuis été retirées, ce qui crée de l’incertitude quant à la poursuite des autres offres restantes.
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