En 2024, le luxe a été chahuté par une polarisation accentuée et des changements de comportements de consommation en faveur d’alternatives plus durables et expérientielles. Pour 2025 et les années futures, il lui faut préserver sa désirabilité en trouvant la bonne équation entre exclusivité et accessibilité.
Traversées par des vents contraires depuis plusieurs mois, les Maisons de luxe ont évolué dans un environnement où l’équilibre entre désirabilité et accessibilité est de plus en plus ténu. Ainsi, cultiver la valeur perçue des produits et des services dans un marché où les tendances évoluent rapidement est devenu un enjeu majeur pour elles. Mais les incertitudes économiques et les nouvelles tendances de consommation ont révélé les failles de certains choix stratégiques et mis en miroir d’autres succès. Comment le luxe navigue-t-il entre les différentes tendances mondiales ?
Les crises économiques et internes
Le luxe connaît une polarisation sans précédent : alors que les clients de l’hyper-luxe représentent près de la moitié du CA des grandes Maisons, le luxe accessible accuse une perte de 50 millions de clients en 2 ans, d’après le rapport annuel 2024 Bain – Altagamma. L’impact du contexte inflationniste est tangible : chez Kering, le chiffre d’affaires est en baisse de 15% sur un an au troisième trimestre quand chez LVMH, il est en baisse de 4,4% sur ce même trimestre. Enfin, le secteur doit faire face à une crise de la consommation chinoise, anciennement bastion du luxe.
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