Les deux groupes de luxe américains, propriétaires respectifs de Michael Kors, Versace et Jimmy Choo (pour Capri), et Coach, Kate Spade et Stuart Weitzman (pour Tapestry), défendent le projet de rachat du premier par le second dans le cadre d’un procès. Les autorités anti-trust du pays sont en effet opposées à cette fusion qu’elles jugent susceptible de créer une domination préjudiciable sur le segment des sacs de luxe accessibles.
John D. Idol, le PDG de Capri holdings, a été le premier à témoigner à Manhattan, le 9 septembre dernier, au lancement du procès antitrust qui sera déterminant pour l’avenir de son groupe, de son concurrent actuel Tapestry et dans une certaine mesure, du luxe américain…
Lors de cette audience, qui s’achèvera d’ici deux semaines, on saura en effet si le rachat de Capri par Tapestry pourra aboutir ou non…
La FTC (Federal Trade Commission), soit la Commission fédérale du commerce, s’oppose en effet au projet d’acquisition de Capri par Tapestry pour 8,5 milliards de dollars, qu’ils avaient annoncé pendant l’été 2023.
Les autorités antitrust américaines craignent que la réunion des marques respectives de Tapestry -Coach, Kate Spade et Stuart Weitzman- et de Capri -Michael Kors, Versace et Jimmy Choo– ne débouche sur une situation dominante dans le luxe accessible, préjudiciable pour les consommateurs et les salariés.
John D. Idol, le Pdg de Capri avait annoncé son “intention de défendre vigoureusement cette affaire devant les tribunaux aux côtés de Tapestry”.
Plaidoiries d’ouverture
Le procès entamé a donc déjà permis aux parties de présenter, lors des plaidoiries d’ouverture, leurs arguments respectifs à la juge Jennifer Rochon. Il s’agit pour cette dernière, nommée par Jo Biden et entrée en fonction en 2022, de son premier procès antitrust.
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