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Hier lundi, la Bourse de Paris a terminé en forte hausse à 1,20%, pour venir dépasser brièvement les 5.600 points. Le 29 décembre, le CAC 40 avançait de 0,52%, soit 28,81 points, à 5.617,19 points. De nouvelles perspectives s’ouvrent en effet aux investisseurs : alors que le plan de relance aux États-Unis vient tout juste d’être ratifié et que les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne s’achèvent, l’Europe a également ouvert la voie à un accord de protection réciproque des investissements entre ses vingt-sept pays membres et la Chine.
Jeudi dernier, la dernière demi-séance de la semaine s’achevait sur un recul du CAC 40 de 0,10%. Quelques jours plus tard, le 28 décembre, l’indice gagnait 66,37 points à 5.588,38 points, dans un volume d’échanges très réduit s’élevant à 1,8 milliard d’euros. Le lendemain, le seuil des 5.600 points était dépassé, niveau que la Bourse parisienne n’avait pas atteint depuis mars. Toutefois, cette hausse demeure fragile. « Le marché se veut très positif, mais il y a très peu d’échanges » relevait en ce sens Lara Nguyen, gérante privée à Fastea Capital.
Les causes de cette augmentation, quoique relative, sont diverses. Le 27 décembre, Donald Trump ratifiait un plan d’aide bipartite pour l’économie américaine de 900 milliards de dollars. En outre, l’accord sur les relations commerciales entre l’Union européenne et le Royaume-Uni à partir de 2021 devrait être entériné ce mardi 29 décembre, après plusieurs mois de négociations. Le texte devrait être dévoilé au Journal Officiel de l’Union européenne le 31 décembre et sera ratifié par le Parlement en 2021. La clôture de ces deux dossiers donne « un peu de sérénité avant d’aborder 2021 », soulignait Lara Nguyen auprès de l’AFP.
Au Royaume-Uni, le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a mis au point un vaccin avec l’université d’Oxford qui pourrait être approuvé dans les prochains jours. Cette « formule gagnante » pourrait être aussi efficace que celle des laboratoires Pfizer-BioNTech et Moderna. Le produit, peu coûteux et facile à conserver, faciliterait une campagne de vaccination à grande échelle et donc la possibilité de se projeter pour les investisseurs.
Autre signal positif pour ces derniers, les vingt-sept pays membres de l’Union européenne envisagent un accord de protection réciproque des investissements entre l’Europe et la Chine. Le traité devrait garantir le respect de la propriété intellectuelle des entreprises européennes, interdire les transferts de technologie forcés et imposer des règles de transparence aux subventions versées aux entreprises publiques chinoises.
En outre, Paris avait rappelé le 23 décembre qu’il ne pourrait soutenir un tel accord que si le régime communiste s’engageait à ratifier des conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT) interdisant notamment le travail forcé. Or, la Commission en charge des négociations a annoncé le 28 décembre avoir « obtenu de la part de la Chine le langage demandé par les Européens sur le respect par Pékin des deux conventions de l’OIT sur le travail forcé. »
L’Allemagne – qui assure la présidence de cette Commission – constatait ainsi qu’à la fin de la réunion, « aucun représentant n’avait brandi de carton rouge pour stopper le processus et qu’en conséquence, la voie a été dégagée pour un feu vert politique. » Sous réserve de l’approbation chinoise, une annonce officielle émise par Bruxelles et Pékin devrait intervenir « d’ici la fin de la semaine » aux dires des diplomates.
Toutes ces perspectives optimistes ont nourri les espérances des investisseurs. Les valeurs du luxe et des cosmétiques ont notamment été portées par l’éventualité de cet accord intercontinental, terminant la séance sur de fortes hausses le 28 décembre. À cette date, Kering a progressé de 3,38% à 571,40 euros, L’Oréal de 2,25% à 309,10 euros, Hermès de 2,09% à 869,20 euros et LVMH de 1,52% à 504 euros. De quoi finir l’année en beauté.
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Photo à la Une : © Bourse de Paris[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]