Les prévisions de ralentissement du marché chinois et les difficultés des grands magasins impactent le luxe. Malgré le test réussi du premier défilé de Sabata De Sarno, le nouveau créateur de Gucci, sa maison phare, Kering est à la peine en bourse. Mais les autres valeurs du luxe affichent aussi un fort recul depuis quelques jours…
L’horizon s’assombrit pour le luxe, sur les marchés eux-même mais aussi en Bourse.
Alors que les Maisons rivalisent d’inventivité pour attirer l’attention lors du marathon des Fashion Week, leurs performances 2023 pourraient bien être bien en-dessous de celles, record, enregistrées en 2022.
Plusieurs pavés dans la mare contribuent ainsi depuis peu à saper le moral des investisseurs du luxe.
La révision à la baisse, lundi dernier, par l’agence Standard & Poor’s (S&P) de ses prévisions pour la Chine, principal marché du luxe avec les Etats-Unis, a ainsi frappé les esprits.
Une croissance chinoise qui ralentit
Selon S&P, la croissance économique dans l’Empire du milieu ne devrait finalement atteindre que 4,8% au lieu de 5,2%, sa précédente estimation.
La mauvaise nouvelle a été révélée alors qu’Outre Atlantique, l’autre destination majeure du luxe, les grands magasins, traversent eux-même des difficultés.
Autre élément de nature à alourdir le dossier : les déclarations récentes sur Bloomberg TV de Rachid Mohamed Rachid, le Président de la Maison de couture Valentino. Ce dernier est aussi directeur général de Mayhoola, le fonds d’investissement du Qatar propriétaire de Valentino et de la Maison de couture française Balmain.
Or, Rachid Mohamed Rachid s’est montré plutôt pessimiste pour l’avenir du luxe, s’attendant à ce que 2023 ne soit pas, comme l’avait été 2022 (avec une croissance atteignant jusqu’à 20% dans certaines zones), une nouvelle année de résilience pour le secteur.
Virage chez Valentino
Ces déclarations semblent éclairer le virage stratégique, semble-t-il plus prudent, opéré par Valentino. La Maison, qui envisageait une introduction en Bourse, s’est finalement rapprochée cet été de Kering. Le groupe de luxe dirigé par François-Henri Pinault a annoncé cet été sa volonté d’acquérir une participation de 30 % dans Valentino pour un montant de 1,7 milliard d’euros. L’union fait la force, même chez les plus riches.
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