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Rien de plus certain depuis hier, Lagardère, qui possède Europe 1, le JDD, Paris Match, et les éditions Hachette, devient un groupe que tout le monde peut acheter. En effet, celui-ci a annoncé hier que son conseil de surveillance avait « accueilli favorablement » le projet de transformation en société anonyme. Prochaine étape ? Soumettre ce projet à la prochaine assemblée générale du groupe prévue le 30 juin.
Les principaux actionnaires du groupe, soit Arnaud Lagardère, Bernard Arnault (Groupe Arnault), Vincent Bolloré (Vivendi) et Joseph Oughourlian (Amber Capital), se sont « engagés à voter en faveur de l’opération » , est-il précisé.
Lagardère ajoute avoir notamment conclu avec le fonds Amber Capital, qui bataillait pour des changements dans la gouvernance, « un accord transactionnel mettant fin aux diverses procédures qui les opposaient ». Dans un communiqué séparé, le fonds britannique assure que cet accord « s’inscrit dans une perspective de pacification des relations entre Lagardère et ses principaux actionnaires », et qu’il « concrétise l’expression de sa vision stratégique en sa qualité d’investisseur et d’actionnaire de référence avec près de 20 % du capital ».
Lagardère précise que « la gouvernance envisagée permettrait la continuité de la direction du groupe autour d’Arnaud Lagardère » , actuellement gérant commandité, qui « serait désigné PDG pour une durée de six ans », tandis que Pierre Leroy, cogérant et récemment nommé à la tête d’Hachette Livre, serait désigné directeur général délégué.
Pour rappel, le projet de transformation en société anonyme et l’abandon de la commandite qui lui permettait de verrouiller le contrôle de son groupe depuis 30 ans, fait perdre à Arnaud Lagardère, le contrôle absolu du groupe hérité de son père.
Endetté par la faillite d’une chaîne de télé, La Cinq, Arnaud Lagardère s’est retrouvé très endetté et a fini par céder. En contrepartie, il a toutefois obtenu la garantie d’un poste de PDG dans la future organisation pendant 6 ans.
Le futur PDG, qui s’opposait depuis des années à plusieurs de ses actionnaires au sujet de la gouvernance de son groupe, s’est exprimé lors d’une conférence téléphonique «Je suis aujourd’hui sincèrement très très heureux de cette évolution. C’est un changement voulu et assumé de ma part, sans aucun état d’âme et sans aucun regret» .
Cependant il accuse toujours une lourde dette personnelle, qui se montait en janvier 2020 à 164 millions d’euros.
«Arnaud Lagardère a réussi à se fâcher avec tout le monde. Tant mieux s’il se révèle en tant que PDG, mais il ne sera pas là jusqu’en 2026» , prédit à l’AFP un actionnaire de Lagardère.
Avec la fin de la commandite, son groupe devient désormais plus facilement « rachetable » , la cession d’actifs restant conditionnée à un accord à la majorité des trois cinquièmes des membres du conseil d’administration (soit 7 voix sur 11).
Dans les faits, le nouveau conseil d’administration de la SA Lagardère serait composé de onze membres, dont deux administrateurs représentant les salariés, trois administrateurs proposés par Arnaud Lagardère, trois proposés par Vivendi (détenteur de 29 % du capital), un pour Qatar Holding (14 %), un pour Amber Capital (20 %) et un pour Financière Agache (groupe Arnault, 7 %). Arnaud Lagardère, lui, va doubler sa participation, qui était jusque-là de 7 %, via une «compensation» prévue pour les associés commandités (soit Arnaud Lagardère et la société Arjil commanditée-Arco). Ils se verront attribuer un total de 10 millions d’actions nouvellement émises.
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Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]