Les investisseurs se préparent à une séquence à haut risque sur les marchés mondiaux, entre incertitudes commerciales, tensions budgétaires en Europe et signaux faibles sur l’économie américaine. Les semaines à venir s’annoncent décisives dans un climat de forte volatilité potentielle où les réactions pourraient être brutales sur les devises et les actions.
Les marchés asiatiques ont ouvert la séance de jeudi dans un climat de prudence : l’indice MSCI des actions de la région Asie-Pacifique hors Japon a enregistré une légère hausse de 0,1 %, tandis que le Nikkei japonais a cédé 0,1 %. En Chine continentale, les valeurs vedettes ont progressé de 0,5 %, portées notamment par des espoirs de soutien politique, malgré des indicateurs décevants : l’activité des services a en effet ralenti en juin, atteignant son rythme le plus lent depuis neuf mois. À Hong Kong, l’indice Hang Seng est resté globalement stable.
Du côté des marchés à terme, les contrats sur les grands indices américains ont affiché de légers gains : +0,1 % pour le Nasdaq et le S&P 500, poursuivant leur dynamique haussière entamée la veille. En Europe, les contrats à terme sur l’EUROSTOXX 50 ont progressé de 0,2 %, traduisant un optimisme modéré malgré les tensions politiques croissantes. Côté CAC 40, une augmentation minime est observée à midi à 0,065 %.
Tensions commerciales et risque politique
La publication ce jeudi des chiffres de l’emploi aux États-Unis constituera un grand enjeu. Les analystes anticipent une création de 110 000 emplois en juin et une hausse du taux de chômage à 4,3 %, après un rapport décevant dans le secteur privé. Un ralentissement confirmé du marché du travail renforcerait les anticipations de baisse des taux par la Réserve fédérale dès ce mois-ci, ce qui pourrait affaiblir le dollar et relancer les achats de bons du Trésor.
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