Le groupe LVMH mise de nouveau sur Takashi Murakami à travers une nouvelle collection capsule prévue pour janvier 2025. Aspirant mangaka déçu, le créateur japonais est non seulement devenu une valeur sûre des galeries d’art du monde entier. Mais il est aussi celui qui a introduit en 2003 les toutes premières collaborations mêlant luxe et art contemporain. Le japonais fait aujourd’hui son come-back chez le Numéro Un du luxe, chez le malletier Louis Vuitton bien sûr mais aussi l’horloger Hublot.
Le mignonisme du chanteur Philippe Katerine n’a qu’à bien se tenir : l’artiste japonais aux fleurs souriantes et pionnier des collaborations artistiques dans le luxe, Takashi Murakami, est de retour, 21 ans après son premier coup d’éclat avec Louis Vuitton sous l’ère Marc Jacobs.
Cette capsule-évènement avec l’artiste japonais prévue pour janvier 2025 a été annoncée par un post sur le compte instagram de la marque de luxe ainsi que par le transfert à Paris d’une de ses œuvres, d’ordinaire exposée à Kyoto : la statue dorée The flower parent and the child. L’œuvre monumentale ayant pour socle…une malle monogrammée Louis Vuitton a été installée en face de la Fondation Louis Vuitton à Paris, en plein cœur du jardin d’acclimatation, propriété du groupe de luxe aux 75 Maisons.
Cette annonce survient le mois suivant la clôture de son exposition dédiée à la Galerie Perrotin.
Entre culture Kawaii et nostalgie Y2K
Le retour à l’enfance semble être la tendance phare de l’année 2024 avec un Louis Vuitton faisant de nouveau appel à Takashi Murakami. L’artiste âgé de 62 ans est un des éminents représentants de la culture kawaii, un mot nippon pour désigner tout ce qui est mignon et par extension, ce qui a trait à la pop culture japonaise. Une culture qui a connu son essor en Europe au sortir des années 1970 avant une nette accélération dans les années 1980.
Le malletier compte rééditer en janvier prochain les modèles phares réalisés par l’artiste japonais et qui ont marqué l’esthétique des années 2000 (les rieuses noughties ou Y2K), une période fantasmée – au même titre que celle des années 1990 – par la Gen Z.
En 2004, le japonais avait débarqué chez Louis Vuitton, sur les conseils de l’américain Marc Jacobs, alors directeur artistique de la locomotive de LVMH depuis sept ans.
Takashi Murakami venait tout juste de créer son emblème faussement naïf des fleurs souriantes. « Il était temps de faire quelque chose de radicalement nouveau, » avait déclaré Marc Jacobs dans une interview. « Nous voulions intégrer l’art à la mode d’une manière jamais vue auparavant. »
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Photo à la Une : © Louis Vuitton