L’insolente croissance du luxe, en particulier sur les trois dernières années, se heurte aujourd’hui à une série de vents contraires, principalement une inflation persistante sur au moins deux de ses marchés stratégique, la Chine et les Etats-Unis. Ce contexte grippé invite le cabinet Keaney à entrevoir pour le secteur une croissance ralentie à + 1 à 3% par an jusqu’en 2027.
Winter is coming…
Il ne s’agit ni d’un nouvel épisode de la série Game of Thrones et encore moins d’une prédiction alarmiste pour le marché des cryptos mais bien d’un possible refroidissement du marché du luxe en 2025.
Dans son rapport « Winning in a cooling market : Strategies for Luxury Brands », le cabinet international Keaney, spécialiste du conseil en stratégie, dresse un état des tendances de fond qui grèvent la pleine reprise du secteur.
Si l’intensité et la durée de ce gel échappent aux prédictions, il semble évident que le luxe doit revoir sa copie pour restaurer sa désirabilité. Le tout alors que l’incertitude mondiale se trouve accentuée par un gouvernement Trump II, aussi imprévisible que impulsif, en particulier vis-à-vis des taxes douanières pour les produits non fabriqués sur le sol américain.
Des moteurs de croissance grippés
Habitué à une hyper-croissance post-covid, le marché mondial du luxe, estimé en 2024 à 500 milliards de dollars, devra, d’après le rapport du cabinet Keaney, se contenter d’une croissance annuelle ne progressant que de 1 à 3% jusqu’en 2027.
Un phénomène dû à une inflation qui reste élevée et une incertitude économique persistante. Les dépenses discrétionnaires affectent les biens personnels de luxe, particulièrement dans le prêt-à-porter, la maroquinerie et l’horlogerie.
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