La flamme olympique a été allumée dans la ville-berceau des Jeux antiques à Olympie, le mardi 15 avril 2024, soit 101 jours avant le coup d’envoi des 33èmes Olympiades que doit accueillir Paris. Le début d’un périple de 5000 kilomètres pour la torche avant de gagner Marseille, le 8 mai prochain, avant la Polynésie française et la Ville Lumière.
“Porteuse d’espoirs et de rêves pour un grand nombre de sportifs”, la flamme olympique a démarré sa fabuleuse odyssée qui doit l’emmener le 27 juillet à Paris, date de la cérémonie d’ouverture.
Selon les rites ancestraux de la Grèce antique et surtout des Jeux olympiques de 1936, la flamme a été allumée et a commencé son relais de 5000 km depuis le sanctuaire d’Héra à Olympie.
Un retour à la normale après l’empêchement du COVID qui avait privé de cette cérémonie les Jeux olympiques d’été de Tokyo en 2020 et d’hiver à Pékin en 2021.
A proximité des oliviers sacrés qui bordaient le stade antique, cet événement, symbole de paix universelle, a une signification d’autant plus grande aujourd’hui que la guerre fait rage en Ukraine, dans les régions du haut Karabagh (Arménie) et du Nord-Kivu (République démocratique du Congo). Tandis que le risque d’embrasement au Proche-Orient et dans la région des Grands Lacs africains n’a jamais été aussi fort.
Sous les auspices d’Héra et de Pierre de Coubertin
Quelque six cent personnes se sont pressées à Olympie, le mardi 17 avril à 11 heures, heure de Paris. Comme à chaque allumage de la flamme, de nombreux touristes de toute nationalités ont fait le déplacement pour assister à ce rituel semblant venir du fond des âges. Un moment unique et suspendu bercé par les incantations de la Grande Prêtresse d’Héra, déesse grecque du foyer et épouse de Zeus, le “Dieu des Dieux”.
Le ciel nuageux et capricieux du jour a contraint les organisateurs à une petite entorse à la tradition. Le miroir parabolique “Skaphia” étant inopérant, il a fallu utiliser une flamme de réserve pour embraser la torche olympique.
Pourtant, il y a 3000 ans, ce rituel n’existait pas. Au VIIIe siècle avant notre ère, les jeux olympiques consistaient en 5 jours de festivités autour des disciplines sportives reines de l’époque comme la course, le saut, la lutte, la boxe et le pancrace, le lancer, la course de char. Olympie, qui n’était pas encore une ville à part entière, accueillait alors à cette occasion, tous les quatre ans, pas moins de 40 000 personnes. Cette grande compétition dont la renommée dépassait la seule région du Péloponnèse était dédiée à Zeus et par conséquent avait lieu à Olympie, au sein de son sanctuaire. Les jeux servaient aussi d’unité de mesure du temps, les cycles de quatre années étant appelés des olympiades.
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Photo à la Une : © Presse