[Luxus Magazine] Josephine Baker, héroïque “Vénus noire”

Née en 1906 dans une famille pauvre du Missouri dans un pays gangréné par la ségrégation, rien ne prédestinait Joséphine Baker à devenir une icône féministe célébrée à Paris et “au delà des mers”. Tour à tour danseuse, chanteuse, meneuse de revue ou encore résistante, elle a su rester fidèle à ses engagements en faveur de l’universalisme et à son combat contre le racisme.

 

Si Paris est indissociable de la Tour Eiffel et d’Edith Piaf, que serait la Ville Lumière sans la déclaration d’amour ultime de Joséphine Baker à travers la chanson “J’ai Deux Amours” ?  Pourtant, l’artiste éprise de liberté qui s’est fait remarquer dans la capitale française par le charme exotique de sa beauté autant que par ses danses aussi espiègles que scandaleuses est bien américaine de naissance. 

 

Alors qu’elle aurait pu se désinteresser de ses semblables, Joséphine Baker a su mettre sa célébrité au service de justes causes, de la lutte contre l’occupant nazi dans son pays d’adoption à son combat pour les droits civiques aux cotés de Sir Martin Luther King. 

 

2025 signe le cinquantenaire de la mort de cette femme inspirante, qui, entrée au Panthéon le 30 novembre 2021, a rejoint des personnages aussi illustres que Simone Veil, Marie Curie, ou encore Germaine Tillion. 

 

Débuts modestes

 

Si Joséphine Baker fascine des deux côtés de l’Atlantique, c’est d’abord parce que son histoire est autant un cas exemplaire de personnalité engagée que de l’American Dream, ayant réussi à s’élever à force de travail, d’audace et de ténacité. Pour son cas, il s’agit même d’une histoire from Rags to Riches” comme disent les américains. 

 

Freda Josephine McDonald est née le 3 juin 1906 dans une famille très pauvre de St. Louis, dans le Missouri. Sa mère, d’origine afro-américaine et amérindienne ainsi que fille d’esclave, est une musicienne et danseuse. Son père présumé est un musicien de rue itinérant blanc aux origines espagnoles qui abandonne le foyer sans reconnaître l’enfant, alors que Joséphine a tout juste un an. 

 

Sa mère se marie ensuite avec un ouvrier avec qui elle a trois enfants. 

 

Élevée à la dure, Joséphine est contrainte d’alterner entre l’école et le travail en tant que domestique auprès de riches familles blanches qui la voie plus comme un animal qu’une personne humaine. L’argent qu’elle rapporte sert exclusivement à nourrir la fratrie dont elle est l’aînée. La petite Joséphine peut néanmoins compter depuis toute petite sur son amour de la danse et son désir de devenir une star pour endurer une telle situation. 

 

A l’âge de 13 ans, elle quitte l’école et contracte un premier mariage qui ne dure que quelques mois. 

 

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Photo à la Une : Joséphine Baker en 1936

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Victor Gosselin
Victor Gosselin est journaliste spécialisé luxe, RH, tech, retail et consultant éditorial. Diplômé de l’EIML Paris, il évolue depuis 9 ans dans le luxe. Féru de mode, d’Asie, d’histoire et de long format, cet ex-Welcome To The Jungle et Time To Disrupt aime analyser l’info sous l’angle sociologique et culturel.
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