Françoise Hardy s’est éteinte le 11 juin 2024 à l’âge de 80 ans, après un farouche combat contre le cancer. Après Jane Birkin quelques mois plus tôt, le public perd une autre figure de la chanson française à l’aura internationale mais aussi une icône du style qui n’avait pas son pareil pour marier la dégaine androgyne et la sensualité féminine. Son allure tout à la fois sophistiquée et sans effort faisait d’elle l’incarnation de la parisienne rêvée.
La frange dans le vent, la silhouette tout en jambe, une guitare sous le bras et un public particulièrement conquis par ses ballades pop à fleur de peau inspirées de son propre vécu. Il n’est pas question ici de Taylor Swift mais bien de Françoise Hardy qui, à 80 ans est ans est partie rejoindre les étoiles, épilogue d’un combat de 30 ans contre un cancer du pharynx, rendu public en 2019.
Rare auteur-compositeur-interprète de la période yé-yé, François Hardy était une synthèse de l’émancipation féminine à l’orée des grands chamboulements de 1968. Chantant à merveille les âmes en peine, elle reste l’unique représentante de la France dans le classement du magazine Rolling Stones édité en 2023 et qui recensait les 200 plus grands chanteurs de tous les temps.
Élevée avec sa soeur par une mère célibataire, issue d’un milieu populaire, la jeune fille solitaire et timide s’est fait violence en demandant sa première guitare à 16 ans et en faisant un premier passage au Petit conservatoire de la chanson de Mireille.
Elle n’a que 18 ans quand sort son premier titre… et quel titre ! “Tous les garçons et les filles” (1962) qui se vend à 2 millions d’exemplaires ! Des photos prises avec son petit ami photographe Jean-Marie Périer ne tardent pas à la faire connaître outre-manche. Au point que Mick Jagger ou encore David Bowie se pressent pour la rencontrer.
Mais si le leader du groupe des Rolling Stones y a vu son ”idéal féminin”, Bob Dylan, un amour platonique par poésie interposée et le photographe pygmalion Jean-Marie Périer, sa muse, c’est autant pour son talent et sa personnalité que pour son style résolument avant-gardiste pour l’époque.
Un look androgyne pionnier
Si jeans flare (évasé sous le genou, ndlr), bottes montantes et mini-jupes ne lui résistaient pas, ce qui caractérisait le plus Françoise Hardy était son physique androgyne et sa discrétion. Autant d’éléments qui contrastaient tout net avec les pin-ups pulpeuses et exubérantes à la Marilyn Monroe dont se réclamait Brigitte Bardot.
Lorsqu’elle apparaît au monde avec son premier hit, elle arbore un pull noir sans forme et… une frange qui deviendra sa signature avant qu’elle n’opte pour un carré à la garçonne.
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Photo à la Une : Presse