À la mi-2025, l’immobilier de luxe mondial navigue entre incertitudes géopolitiques, envolée des taux d’intérêt et disparités régionales marquées. Si le marché reste solide dans certains hubs majeurs comme les États-Unis et l’Asie, l’Europe accuse un net ralentissement. Entre nouveaux profils d’acheteurs, réallocation des capitaux et exigences accrues en matière de durabilité, le dernier rapport de Sotheby’s Realty International met en avant la capacité du secteur à s’adapter aux bouleversements actuels.
Le contexte géopolitique actuel est loin d’être favorable au marché de l’immobilier de luxe. En 2025, la guerre en Ukraine continue de peser lourdement sur les perspectives économiques européennes, fragilisant la confiance des investisseurs étrangers. Par ailleurs, les tensions commerciales persistantes entre les grandes puissances, notamment entre les États-Unis et la Chine, compliquent les mouvements de capitaux internationaux. Ce climat d’incertitude globale incite les acheteurs à la prudence, voire à un repositionnement stratégique.
Des enjeux géopolitiques majeurs qui freinent les flux d’investissement
Dans ce contexte, la montée des taux d’intérêt, conséquence directe des politiques monétaires restrictives menées pour lutter contre l’inflation, a un effet tangible sur la capacité d’achat des acquéreurs, même dans le segment très haut de gamme. Aux États-Unis, par exemple, le taux moyen des crédits immobiliers a franchi la barre des 7%, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis plus d’une décennie. Ce changement rend le recours à l’emprunt moins attractif, forçant certains investisseurs à privilégier des achats au comptant ou à se tourner vers des marchés où le crédit reste plus accessible.
Cette combinaison de facteurs engendre une baisse sensible des transactions dans certaines zones. En Europe, selon le cabinet de conseil Knight Frank, les ventes de propriétés de prestige ont reculé de 8% sur les six premiers mois de 2025, notamment à Londres et Paris, deux places fortes historiques du luxe immobilier. Ce recul s’explique par une conjoncture économique plus fragile, la montée des taxes sur les résidences secondaires et la diminution des déplacements internationaux qui affectent la clientèle étrangère.
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Photo à la Une : © Sotheby’s Realty International