Hermès affiche un bénéfice net en hausse de 6,4% sur les six premiers mois de l’année. En dépit d’un contexte économique “plus complexe”, le sellier continue de surclasser le marché du luxe : ses ventes continuent d’afficher une croissance à deux chiffres sur l’ensemble de ses marchés tandis que ses positions en Asie (hors Japon) font preuve d’une bonne résilience.
Alors que la liste des acteurs du luxe voyant leurs résultats opérationnels courants plombés par le ralentissement du marché chinois, continue de s’allonger au premier semestre, le numéro trois du luxe mondial (en capitalisation boursière) témoigne une nouvelle fois d’une certaine exception… bien française.
Hermès affiche un chiffre d’affaires en hausse de 15% à taux de change constant sur les six premiers mois de l’année 2024.
Là où LVMH et Kering accusent une chute respective de -8% et de -42% de leurs résultat opérationnel courant, Hermès toise ses rivaux avec une hausse de +7%, à 3,1 milliards d’euros.
Quant à son résultat net semestriel, il grimpe de +6,4% à 2,37 milliards d’euros en dépit d’une consommation atone en Chine.
Un contexte plus difficile
Après des ventes en hausse de 17% au premier trimestre 2024, le groupe de luxe continue de galoper au deuxième trimestre avec un chiffre d’affaires progressant de 15% en comparable (hors effet de change), à 3,70 milliards d’euros. Des résultats exceptionnels pour ce 1er semestre si l’on en croit “les incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde”. Malgré un léger repli à mettre en relation avec l’importance des effets de change, la marge opérationnelle courante du groupe français reste l’une des plus élevées du secteur du luxe, à 42 %.
«La solidité des résultats du premier semestre, dans un contexte économique et géopolitique plus complexe, reflète la force du modèle Hermès», s’est félicité Axel Dumas, gérant d’Hermès. Et cet arrière-petit-fils du fondateur Emile Hermès de poursuivre “confiant dans l’avenir, le groupe poursuit ses investissements, ses projets d’intégration verticale et ses créations d’emplois, tout en restant fidèle à ses valeurs.”
Pour Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchés chez eToro, “ces chiffres sont d’autant plus satisfaisants, que le secteur du luxe se situe dans une phase de ralentissement, voire de croissance négative et que le contexte géopolitique est complexe.”
Une croissance robuste dans le monde et qui tient bon en Asie
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Photo à la Une : © Hermès