Ces derniers mois, les autorités italiennes traquent les ateliers où des salariés sous-traitent dans des conditions indignes et dangereuses des produits de luxe pour des Maisons de luxe. Les donneurs d’ordre, dont le dernier en date Loro Piana, sont désormais contraints par la justice transalpine à lutter plus efficacement contre de telles pratiques.
Ces derniers mois, les opérations mains propres se multiplient dans le Made in Italy.
Et elles éclaboussent au passage de prestigieuses Maisons de luxe françaises et italiennes ayant favorisé, plus ou moins consciemment, des pratiques dites de “caporalato”, soit une forme d’exploitation extrême de la main-d’œuvre s’apparentant à l’esclavage.
Depuis ce printemps, plusieurs cas ont ainsi été médiatisés.
Valentino Bags, Armani et Dior dans le collimateur
Le 15 mai dernier, Valentino Bags Lab, filiale de la fameuse Maison éponyme fabriquant ses sacs, a ainsi été placée sous administration judiciaire pour un an par le tribunal de Milan.
Celui-ci reproche à l’entreprise de ne pas avoir contrôlé suffisamment ses sous-traitants. Une enquête avait révélé que plusieurs d’entre eux exploitaient leurs salariés, parfois des chinois en situation irrégulière. Contraints de dormir sur place, ceux-ci permettaient aux ateliers de tourner 24 heures sur 24, en travaillant bien au-delà de la durée légale, sans pause et au mépris des règles de sécurité : afin d’éviter de ralentir leur rythme, les dispositifs de protection des machines étaient parfois désactivés !
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Photos à la Une : © Loro Piana