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Le Sommet du luxe et de la création 2020 s’est tenu le 4 mars dernier à l’hôtel Intercontinental Paris Le Grand. Cette édition mettait à l’honneur « la disruption créatrice ». Parmi les nombreux débats autour de ce thème, le luxe engagé a fait l’objet d’une table-ronde qui a réuni Claire Domergue, directrice de la publication de Luxus Plus, mais aussi Nicolas Chemla, Anthropologue et consultant, auteur de « Luxifer », Yvon Le Henaff, Président du pôle IAR – The French Bioeconomy Cluster. Ainsi que Patrick Blanc, Chercheur au CNRS, botaniste et inventeur du Mur Végétal et Bernadette Pinet Cuocq, Présidente de la Haute École de Joaillerie (HEJ). Une conférence animée par Patricia Martin, journaliste chez France Inter.
La mode française a la particularité et la force de laisser les créatifs travailler et d’accepter de prendre des risques. En anglais, la « disruption » est connotée négativement, alors qu’en français, elle a une connotation positive. Focus sur la table-ronde portant sur « Le luxe engagé », l’un des temps forts du Sommet du luxe 2020.
Les 4 intervenants présents pour ce débat avaient des profils très différents, ce qui a permis d’observer une diversité de points de vues autour de l’engagement dans le secteur du luxe.
Selon Nicolas Chemla, anthropologue, consultant et auteur des livres “Luxifer” et « Monsieur Amérique » : « Le sublime, c’est quand la raison bascule et que les proportions s’affolent, le luxe est fait pour créer du désir et de la passion. » Autrement dit, les produits de luxe doivent être sublimes pour attirer la clientèle. D’où l’engagement prioritaire des marques de luxe, celui de l’excellence.
Pour autant, 80 % de la clientèle du luxe déclare préférer une marque qui est socialement responsable. Derrière le foisonnement de disruptions actuelles, n’est-ce pas la question du sens, ainsi que de l’organisation des filières qui est posée à l’industrie du luxe? Au-delà des nouvelles technologies, la bioéconomie n’apporte-t-elle pas également des réponses?
Patrick Blanc, chercheur au Centre National de la recherche scientifique, botaniste et inventeur du “Mur Végétal” s’est ainsi exprimé sur le sujet d’un luxe engagé en faveur du développement durable : « La disruption peut avoir des conséquences extrêmement différentes en biologie, mais il reste toujours un phénomène d’évolution quelque soit le secteur d’activité.”
Yvon Le Henaff, président chez IAR The French Bioeconomy Cluster et spécialiste de la bio-économie a quant à lui rajouté : “En bio-économie, il n’y a pas de déchets, il y a seulement des co-produits.” Rappelons que la bio-économie représente 316 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 1,9 million d’emplois en France.
De son côté, Claire Domergue a mis en évidence les spécificités des différents secteurs en terme d’engagement, en particulier celui de l’hôtellerie, qui compte plus de 18 500 établissements en France et celui de la beauté, qui emploie 165 000 personnes en France et qui représente plus de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur le territoire français.
Elle a notamment dévoilé les résultats d’une enquête réalisée par Luxus Plus en partenariat avec l’EIML auprès des professionnels du luxe.
Les résultats sont très clairs : au-delà du développement durable, l’engagement concerne 3 autres domaines d’actions : l’innovation, l’expérience client mais aussi les nouveaux business model eux-même des entreprises du luxe.
La directrice de la publication de Luxus Plus n’a pas manqué de rappeler que « s’engager pour une entreprise, c’est l’action de se lier par une promesse. L’engagement peut donc revêtir plusieurs aspects et des champs d’action sont très larges ».
Comme le souligne Claire Domergue,« Le type d’engagement d’une entreprise n’est jamais anodin. Il lui permet bien entendu de renforcer son soft power. C’est pourquoi les groupes hôteliers vont naturellement s’engager pour des actions en faveur de la relation et de l’expérience client, tandis que de la beauté a bien souvent une longueur d’avance dans le domaine de l’innovation et du digital. »
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