L’extension de la mine de diamants Karowe, détenue par Lucara Diamond (entreprise canadienne spécialisée dans l’exportation et l’exploitation de ces pierres précieuses), a pris du retard. La fin des travaux, initialement prévue pour 2026, devrait finalement s’achever en 2028.
Les travaux d’agrandissement de la mine de diamants Karowe (signifie « pierre précieuse » dans la langue locale, ndlr), détenue par Lucara Diamond, vont prendre plus de temps que prévu. Du coup, le début de l’exploitation souterraine a été reporté au premier trimestre 2028, alors que les plans initiaux envisageaient le second semestre 2026.
Lucara Diamonds est un producteur indépendant de premier plan de diamants de type IIa de qualité exceptionnelle (plus de 10,8 carats) provenant de sa mine de Karowe, détenue à 100 % au Botswana. Elle détient également une participation de 100 % dans Clara Diamond Solutions, une plateforme de vente numérique sécurisée destinée à moderniser la chaîne d’approvisionnement existante et à garantir la provenance des diamants, de la mine à l’empreinte digitale.
La société canadienne a expliqué dans un communiqué que ce retard de deux ans était dû à un allongement de la durée des travaux, en raison notamment de la vitesse d’exécution moins rapide que prévu du fonçage (creusement d’un puits minier, ndlr).
Ces perturbations affectent les coûts de construction, qui se montent désormais à 683 millions de dollars, en hausse de 25 % par rapport à l’estimation de mai 2022.
Cependant, alors que l’année dernière, la mine a livré près de 336 000 carats, elle devrait produire jusqu’à 425 000 carats en 2023, selon les plans de son propriétaire.
« En dépit de ces difficultés, le projet continue de présenter des caractéristiques économiques solides : il permet de rembourser le capital en moins de trois ans et d’accroître les recettes d’environ 4 milliards de dollars sur la base d’hypothèses prudentes concernant le prix des diamants« , affirme Eira Thomas, PDG de la compagnie.
La mine de diamants Karowe est l’un des rares projets du Botswana qui ne fait pas partie de l’accord entre le gouvernement et la société sud-africaine De Beers. Ce partenariat entre l’acteur canadien et les autorités reste cependant indéfectible, comme le montre le renouvellement il y a deux ans du permis minier, reconduit jusqu’en 2046.
Eira Thomas, la pdg de Lucara précise dans le communiqué que « le projet intervient à un moment où les perspectives à long terme du marché du diamant sont plus favorables qu’elles ne l’ont été depuis de nombreuses années, ce qui représente une opportunité de croissance intéressante pour nos actionnaires et les parties prenantes au Botswana ».
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