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Automobile : l’Europe se prépare à la déferlante électrique chinoise

Le Mondial de l’automobile n’est pas seulement un showroom géant pour les marques établies européennes et américaines : il constitue également une rampe de lancement sans pareil pour les marques en devenir et celles en quête de visibilité,  à l’instar des chinoises Hongqi et Aito. Des modèles que Bruxelles a décidé de frapper de droits de douanes supplémentaires, ce 29 octobre.

 

Le Mondial de l’Auto 2024 a surpris par son lot de nouveautés présentées par la présence accrue des marques chinoises, au nombre de neuf, vise à  « souligner leurs avancées technologiques et leur détermination à se développer », comme le précise Xinhua, l’agence de presse officielle de la République populaire de Chine.

 

Aux côtés de BYD, l’omnipotente rivale électrique de Tesla, et de Hongqi, la doyenne des constructeurs chinois (1958), devenue la référence des hauts dignitaires du régime, on pouvait trouver des marques moins médiatiques mais tout aussi dynamiques comme Forthing (Dongfeng), Maxus (SAIC), GAC, Skyworth, Xpeng, Leapmotor (incorporé à Stellantis) ou encore Aito.  

 

Cette dernière, lancée par le constructeur de téléphones cellulaires Huawei et partenaire de Seres (déjà présent quant à lui en Europe), prépare son arrivée sur le Vieux Continent en 2025. Et sous condition de l’acceptation de ses nombreuses options technologiques, certaines n’étant pour l’heure pas encore homologuées par les autorités européennes. 

 

Cette mainmise chinoise est d’autant plus forte que les marques japonaises Toyota, Nissan et Suzuki, la coréenne Hyundai et certaines européennes (dont Volvo, Mercedes-Benz et DS) manquaient à l’appel sur la Salon. 

 

Pour contrer ce qui apparaît comme une concurrence déloyale, l’UE a décidé de mettre à exécution sa menace visant à surtaxer les véhicules électriques d’importation chinoise. 

 

Ainsi à compter du jeudi 31 octobre, les véhicules à batterie de fabrication chinoise seront frappés d’une surtaxe pouvant aller jusqu’à +35%, s’ajoutant aux 10% de droits de douanes.

 

Nouvel abécédaire automobile

 

Son stand gigantesque, tout en longueur, était doté d’un écran XXL, dont les enceintes diffusaient un seul morceau électro particulièrement entraînant.  Le constructeur Aito, jusqu’ici inconnu au bataillon en France et en Europe, faisait face dans la salle à Hongqi, l’honorable constructeur d’état chéri des leaders du parti communiste. 

 

Installé dans la salle Amérique du Salon de l’automobile, Aito est, contrairement à sa sonorité, non pas un constructeur japonais mais bien chinois. Son acronyme porte la promesse de l’intelligence artificielle – « Adding Intelligence To Automobile ». Et il est en passe de débarquer en Europe. Issu d’un partenariat unissant Huawei au constructeur chinois Seres (déjà implanté sur le sol européen), Aito a été fondé en 2021. Depuis, entre février 2022 et juillet 2024, il a livré 400 000 véhicules sur son marché local. Cette marque semble destinée à éclipser Seres. 

 

Au Mondial, Aito a présenté le M5, commercialisé en 2022 et qui est un proche parent du Seres SF5, ainsi que les M7 et M9 qui ont été lancés respectivement en 2022 et 2023. Ces modèles ont été  présentés sous les noms d’Aito 5, Aito 7 et Aito 9 au Salon.

 

De son côté, Hongqi, littéralement “Drapeau Rouge” en mandarin, bien connu dans l’Empire du Milieu et désormais en Inde, a donné à voir une vision ultra luxe de l’automobile Made in China. Le constructeur, dont le designer a jadis officié pour Rolls Royce, est venu présenter la Guoya. Soit une opulente berline exécutive, semblable à une limousine, à en juger par ses 5 mètres d’envergure. 

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Photo à la Une : © Hongqi

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Victor Gosselin
Victor Gosselin est journaliste spécialisé luxe, RH, tech, retail et consultant éditorial. Diplômé de l’EIML Paris, il évolue depuis 9 ans dans le luxe. Féru de mode, d’Asie, d’histoire et de long format, cet ex-Welcome To The Jungle et Time To Disrupt aime analyser l’info sous l’angle sociologique et culturel.
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