Le réalisateur iranien Jafar Panahi a décroché la Palme d’or de la 78e édition du Festival de Cannes avec Un Simple Accident. Un film politique et poétique sur les dérives de l’Etat islamique.
Grand favori du festival de Cannes, Un Simple Accident, l’un des 22 films en compétition, a finalement été sacré de la Palme d’Or au termes des 12 jours de compétition. Il succède ainsi à Anora, faux conte à la Cendrillon signé Sean Baker, Palme d’Or 2024.
Jafar Panahi, son réalisateur, menacé dans son Iran natal et frappé d’interdiction d’exercer, a dû agir dans la clandestinité afin de réaliser ce road movie qui – à l’instar de la parabole évoquée par la présidente du jury Juliette Binoche au sujet de l’art – “provoque, questionne et bouleverse”.
Cette récompense illustre bien la tonalité politique de cette 78e édition, à l’heure de la montée des extrémismes dans le monde.
Une résistance célébrée
En récompensant le 11ème long métrage de Jafar Panahi, le jury a cherché, selon sa présidente Juliette Binoche, à saluer “un geste avant tout artistique et humain et donc éminemment politique”. Elle poursuit “c’est un film qui émerge d’un lieu de résistance, de survie qui est complètement nécessaire aujourd’hui. Il y a quinze ans, Jafar était en prison mais l’art gagnera toujours.”
C’est d’ailleurs dans les geôles de la République islamiste que le réalisateur, Jafar Panahi, a trouvé l’inspiration pour son dernier film, traitant de l’arbitraire sans toutefois se mettre en scène lui-même, une première dans sa filmographie.
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Photo à la Une : © Festival de Cannes