Pourquoi Kering pourrait bien avoir réalisé un de ses investissements les plus prometteurs avec Vestiaire Collective


La start-up Vestiaire Collective a récemment dévoilé une levée de fonds de 178 millions d’euros avec la prise de 5% de son capital par le géant Kering. Désormais, la plateforme de seconde main de luxe est valorisée à plus d’un milliard d’euros et constitue pour Kering un investissement des plus judicieux.
La famille Pinault a donc investit 53 millions d’euros pour 5% du capital et disposera d’un siège au conseil d’administration de Vestiaire Collective, aux cotés des autres actionnaires qui ont également réinvestit : Tiger Global Management, Bpifrance, Eurazeo, Luxury Tech Fund, Maximilian Bittner…
Avec une valorisation désormais supérieure à un milliard d’euros, la plateforme de vente en ligne de luxe se voit conférer l’appellation de “Licorne” et rejoint les 12 déjà existantes en France (Blablacar, Dataiku,Voodoo…).
« Le luxe de seconde main est désormais une tendance réelle et profonde », a déclaré François-Henri Pinault, le PDG de Kering. « Plutôt que de l’ignorer, nous voulons au contraire saisir cette opportunité pour continuer à améliorer les services proposés à nos clients et orienter l’avenir de notre secteur vers des pratiques plus innovantes et plus durables” .
Et les chiffres de la plateforme ne trompent pas : 11 millions d’utilisateurs avec un taux de croissance de 110% en un an, un catalogue de 3 millions d’articles, une présence dans 80 pays, un chiffre d‘affaires réalisé à hauteur de 20 % dans l’hexagone et des volumes de transactions qui ont doublé en 2020.
À noter que la plateforme de vente en ligne n’a pas réellement souffert de la crise sanitaire, contrairement aux autres distributeurs de la mode qui ont été affectés négativement par la fermeture des magasins physiques et des restrictions en terme de voyages. Celle-ci a connu une progression des ses commandes de 120 % de commandes durant le premier confinement, et jusqu’à +144% au mois de juin.
Cette croissance n’est pas prête de s’arrêter puisque le marché de la seconde main devrait peser plus de 60 milliards de dollars d’ici 2025. En France, il est actuellement estimé à plus d’un milliard d’euros, d’après Les Echos.
« La part des pièces de seconde main dans la garde-robe des particuliers devrait passer de 21% en 2021 à 27% en 2023, et le marché de la seconde main devrait atteindre plus de 60 milliards de dollars d’ici 2025 » , estime Vestiaire Collective.
L’investissement de Kering constitue alors un potentiel considérable, d’autant plus que celui-ci va permettre à la plateforme de poursuivre sa phase de croissance pendant que le groupe réalisera son objectif de gagner en crédibilité en matière de responsabilité environnementale.
« Notre stratégie d’innovation vise à investir dans des marques et technologies destinées à la prochaine génération de consommateurs, privilégiant des modèles économiques de rupture à même de nous aider à mieux servir nos clients et améliorer nos performances. » a confié le directeur de la relation client et de la transformation numérique de Kering, Grégory Boutté.
Vestiaire Collective souhaite quant à lui s’étendre davantage internationalement et vise particulièrement le marché de l’Amérique du Nord. Il souhaite également investir dans la durabilité en réduisant son empreinte carbone.
Autre objectif ambitieux dévoilé par Vestiaire collective dans un communiqué : Investir massivement dans la technologie de l’intelligence artificielle avec une création de 155 postes dans le domaine (analyse des données, ingénierie, technologies et développement produit).
La plateforme de revente en ligne de luxe se retrouve alors de plus en plus prisée par les plus grandes enseignes. En effet, il y a quelques semaines, c’est Alexander Mcqueen qui a décidé de dévoiler un nouveau partenariat avec celle-ci. Un projet qui permet à ses clients de vendre leurs pièces sur la plateforme avec des certifications d’authenticité et de prix.
Lire aussi > ALEXANDER MCQUEEN ET VESTIAIRE COLLECTIVE DEVOILENT LEUR COLLABORATION DURABLE
Photo à la Une : © Vestiaire Collective
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[EN] CLAIRE DOMERGUE, A SPECIALIST IN COMMUNICATION IN THE LUXURY SECTOR, HAS SURROUNDED HERSELF WITH EXPERTS TO CREATE THE FIRST MEDIA DEDICATED TO THE ECONOMIC NEWS OF LUXURY AND FASHION. THE LATTER DRAWS THE ATTENTION OF ITS READERS TO ALL THE MAJOR PLAYERS IN THESE SECTORS WHO SHARE THEIR EXPERIENCES, VISIONS AND KNOW-HOW. MORE THAN A SPECIALIZED WEBZINE, LUXUS PLUS IS A MULTI-SECTOR INFORMATION SYSTEM, WHICH HAS BECOME THE REFERENCE MONITORING TOOL FOR LUXURY AND FASHION PROFESSIONALS. OUR NEWSLETTERS CONTRIBUTE TO MAKE OUR READERS AWARE OF THE CHANGES AFFECTING THE LUXURY INDUSTRIES. THANKS TO AN INCREASED WATCH AND AN EXCELLENT KNOWLEDGE OF THE SECTOR, WE ARE INTERESTED IN THE MAIN ECONOMIC AND TECHNOLOGICAL STAKES OF FASHION, FINE WATCHMAKING, JEWELRY, GASTRONOMY, COSMETICS, PERFUMES, HOTELS, PRESTIGIOUS REAL ESTATE...********[FR] Claire Domergue, spécialiste de la communication dans le secteur du luxe, s’est entourée d’experts pour créer le premier média consacré à l’actualité économique du Luxe et de la mode. Ce dernier attire tout particulièrement l’attention de ses lecteurs sur l’ensemble des acteurs majeurs de ces secteurs qui y partagent leurs expériences, visions et savoir-faire. Plus qu’un webzine spécialisé, Luxus Plus est un système d’information multi-sectoriel, devenu l’outil de veille de référence pour les professionnels du luxe et de la mode. Nos newsletters de veille contribuent en effet à sensibiliser nos lecteurs aux mutations qui touchent les industries du luxe. Grâce à une veille accrue et à une excellente connaissance du secteur, nous nous intéressons aux principaux enjeux économiques et technologiques de la mode, la haute horlogerie, la joaillerie, la gastronomie, des cosmétiques, parfums, de l’hôtellerie, l’immobilier de prestige…