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Sous le coup de la pandémie, le groupe Lagardère a affiché une perte nette considérable de 660 millions d’euros en 2020 avec une baisse du chiffre d’affaire de 38% à 4,4 milliards d’euros, dont 65 % au quatrième trimestre uniquement. Des chiffres qui menacent très sérieusement l’avenir du groupe, qui risque de subir un démantèlement futur.
Dans les détails, la branche de l’édition (Hachette) résiste davantage que celle du retail, assurant 54% du chiffre d’affaire, 246 millions de profits et des recettes stables à 2,4 milliards d’euros. La seconde en revanche affiche des pertes de 353 millions d’euros.
Le chiffre d’affaires des médias (Europe 1, Paris Match, le JDD, les licences du magazine Elle, les activités d’entertainment, le corporate group) s’est également effondré de 20 %, à 229 millions d’euros, avec une perte d’exploitation de 47 millions d’euros.
Arnaud Lagardère, PDG, a d’ailleurs estimé l’année pour l’édition comme une « très bonne année » qui a vu la sortie d‘« exceptionnels best-sellers », lors d’une conférence avec des analystes.
Les dettes ont été estimées à 1,7 milliard d’euros le 31 décembre 2020 et dépasseraient le seuil des 2 milliards si on compte le prêt garanti par l’État (PGE) de 465 millions d’euros.
Les chiffres annuels de Lagardère ne font qu’accentuer la tendance négative que suivait le groupe depuis un certain temps. En effet, l’entreprise était d’ores et déjà disputé par LVMH et Vivendi et la bataille ne risque pas de s’atténuer avec ces résultats catastrophiques. Le partage s’annonce compliqué voir impossible au vu du fossé qui sépare les deux branches, l’une est florissante, l’autre n’affiche que des pertes.
“Les nouveaux équilibres de la société qui vont durer encore jusqu’en 2022 exigent que la société soit maintenue, provisoirement, en l’état. Dans un tel contexte, Bernard Arnault ne prendra pas des décisions inconsidérées. Il entendra les requêtes de Vincent Bolloré mais réfléchira à deux fois avant de lui donner satisfaction ? Certes, des médias comme Paris Match ou Europe 1 peuvent être cédées à Bernard Arnault ou à Vincent Bolloré mais tout cela est, sur le plan financier relativement anecdotique. » a expliqué un banquier d’affaires.
Pour rappel, Vincent Bolloré, PDG de Vivendi et premier actionnaire de Lagardère, a manifesté un vive intérêt pour Europe 1. Bernard Arnault, PDG de LVMH, détient 27% de la commandite personnelle d’Arnaud Lagardère et vise « JDD » et « Paris Match ».
Pour autant, rien n’est décidé ni signé pour le futur du groupe, ses actifs et ses filiales.
« En ce qui me concerne, et c’est moi qui dirige, absolument aucune décision n’a été prise à ce stade sur la vente de tel ou tel actif », a déclaré jeudi Arnaud Lagardère à des analystes financiers. Celui n’exclut pas aucunes options si ce n’est que la stabilité des filiales doit perdurer.
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Photo à la Une : © Presse[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]