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Le lundi 16 novembre, le CAC 40 accentuait encore ses gains grâce à l’annonce par la société américaine de biotechnologies Moderna d’une efficacité à 94,5% de son vaccin expérimental, une semaine après les déclarations officielles de Pfizer et BioNTech. En conséquence de ces découvertes récentes, les analystes financiers recommandent des actions européennes dans les secteurs qui profiteront le plus de l’arrivée d’un vaccin.
Au cours des quinze derniers jours, le CAC 40 a signé deux gains s’élevant à 7,98% puis 8,45%. Ce dynamisme a encore été renforcé par l’affirmation de Moderna selon laquelle son vaccin serait efficace à 94,5%. Cette annonce de la société du français Stéphane Bancel a provoqué un cataclysme en Asie – où l’indice MSCI a augmenté de plus de 1%, un record historique inégalé depuis 1987 – tout comme à la Bourse de Paris : en hausse de 1,1% peu après 12h, la valeur des actions du CAC 40 augmentait de 2,35% à 5.506,60 points à 13h20, soit 20 minutes après la révélation de Moderna. La déclaration a également causé une flambée du volume des transactions qui s’élevait à près de 2 milliards d’euros.
Le détail de cette flambée des transactions permet de constater la domination du CAC 40 par URW dont la valeur du titre s’élevait de 12% à 12h35 le 16 novembre. Les actions de Renault ont quant à elles grimpé de 4,9%. Parmi les plus petites sociétés cotées en Bourse, le titre de Voluntis s’envolait à la même date à 35%, de la même façon qu’Europcar (+29%) ou Vallourec (+18%). Selon les stratégistes d’UBS, Nick Nelson et Joao Toniato, le retard de performance boursière entre les sociétés européennes les plus sensibles à l’arrivée d’un vaccin et celles qui sont le moins sensibles est dès lors tombé de 30% en avril dernier à moins de 10% le mardi 17 novembre.
D’après ces experts, les secteurs les plus exposés à la découverte d’un vaccin seraient le transport et les loisirs, l’automobile, les matières premières, l’industrie, l’énergie et les matériaux de construction. Les mouvements sectoriels les plus importants demeurent cela dit ceux de l’aéronautique et du secteur bancaire, accentuant le rebond auguré par la découverte d’un vaccin au sein de l’échantillon principal (+3,9% pour Thales, +3,5% pour Safran, +3,4% pour Société Générale, +3,1% pour Airbus, +1,9% pour BNP Paribas…) Après l’annonce de la fiabilité de son vaccin par Moderna, les actions d’Alstom sont également de 15% plus élevées qu’à la date du 4 novembre 2020.
Enfin, les récentes déclarations au sujet d’un vaccin contre la Covid-19 ont facilité certaines politiques de rachat, en témoigne l’acquisition – pour un prix réduit de 18% à 3,6 milliards de dollars – des Taubman Centers par Simon Property. Comme LVMH, qui a longtemps poursuivi le joaillier américain Tiffany, Simon avait des prétentions sur Taubman depuis des années. Et comme le conglomérat français du luxe, qui a renégocié ses conditions après que les procès aient commencé, Simon a obtenu de ne payer désormais que 43 dollars par action en espèces, au lieu des 52,50 dollars par action convenus en février. Une autre question serait donc de savoir si les consommateurs afflueront dans les centres commerciaux une fois la reprise amorcée.
En effet, si « le marché semble désireux d’enjamber la deuxième vague » pour reprendre les termes d’Hervé Goulletquer, stratégiste de la Banque postale AM, l’avenir des valeurs décotées demeure incertain. Il dépendra, selon UBS, des perspectives de politique monétaire et budgétaire, des anticipations d’inflation et de l’évolution des taux longs. Par ailleurs, le résultat des élections américaines est moins favorable aux valeurs décotées, le plan de relance annoncé par le futur président Joe Biden n’étant plus assuré, faute de majorité au Sénat.
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Photo à la Une: © FHH Journal[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
